Xam'd : Lost Memories
Xam'd : Lost Memories
réalisé par Miyaji Masayuki
Japon : 26 épisodes d'environ 25 minutes - Bones - 2008
Histoire:
"Quand on partait de bon matin. Quand on partait sur les chemins..."
"A bicyclette."
"Salut les nazes !"
"Hum, on dirait qu'elle porte une bombe, elle..."
"Hé, toi ! Ca te dirait de monter dans le bus ?"
"Tiens, prends mon brassard. Et n'oublie pas de tout faire péter, ok ?"
"Ha, ha, on va bien se marrer grâce à moi. Je suis trop un kéké."
"Allah ouakbar... Allah ouakbar..."
"BOUM !"
"Ouah, trop mortel !"
"Gné ?"
"Argh... C'est quoi ce truc dégueux ?"
"Hé ! Qu'est-ce que tu m'as refilé, saleté ?"
"C'est de l'herpès... Et je t'ai aussi repassé mon acné..."
"Regarde... T'as un gros bouton... Juste là."
"Spot."
"Ha, mon Dieu ! Vite, du Biactol !"
"Transformation !"
"Ca craint..."
Critique:
Le logo est bien classe.
Le générique d'intro déchire sa mamie.
Surtout avec la musique ultra pêchue des Boom Boom Sattelites.
Visuellement, c'est juste une immense claque.
Avec de superbes décors...
Et plein de couleurs chatoyantes.
Le design général est assez original et vraiment agréable.
Même si on ne peut s'empêcher de penser un peu à Miyazaki.
En particulier quand Nakiami se déguise en Naussicaä.
Il y a de l'action.
De l'amour.
De l'action.
De l'amour.
Et encore de l'action.
On a droit à une belle brochette de personnages.
La magnifique et christique Nakiami.
Akiyuki et son fameux bras de Popeye.
Les péquenots du coin.
Les méga relous.
La femme forte qui aime astiquer des gros machins...
Et qui n'a pas peur du cliché "gros seins, alcool et cigarettes".
Le père médecin, ancien militaire avec une moustache surpuissante.
La mère business girl qui pleure tout le temps.
La très indécise Haru et ses changements de plan à 180°.
Et Furuichi, l'éternel copain à lunettes frustré de la vie.
L'histoire est globalement intéressante et bien racontée.
Malgré la présence de trop nombreuses et heureuses coïncidences.
Par chance, le final est grandiose et ne trahit pas nos attentes.
En partie grâce à Dame Sannova qui nous explique tout le pourquoi du comment.
Le plus gros défaut de l'animé : tous les personnages ont l'éloquence du Bouddha.
Pour les gamins prophètes albinos, ça passe encore...
Mais lorsque papa et maman se disputent en parlant comme dans un livre...
Qu'une alcoolique nous balance citations sur citations...
Ou qu'une môme de douze ans semble avoir le Q.I d'Einstein...
On se rend compte que trop de style, juste pour le style... ça fatigue.
Néanmoins, on se retrouve tout de même en face d'un grand spectacle réellement captivant.
Dont l'ensemble des épisodes passent comme une lettre à la poste.
Avec une qualité graphique constante et époustouflante.
Et un personnage féminin qui restera dans les mémoires malgré sa forte ascendance Miyazakienne...
La sublime Nakiami (oui, je suis fan).
En somme, on a là un excellent animé qui atteint largement ses différents objectifs : nous divertir en nous en mettant plein les yeux, remuer notre coeur en nous proposant un drame intense et universel, et stimuler notre esprit en nous offrant quelques réflexions sur la vie, l'amour, la guerre et le sacrifice. Que demander de plus ? La perfection ? Une oeuvre culte ? Des notions surévaluées qui nous empêchent trop souvent de profiter en toute légereté de très bonnes productions méritant, elles aussi, amplement notre attention.
"Et maintenant : dodo."